Dis moi à quoi tu penses quand tu peins ?

Auteur: Christophe Xavier Emmanuel mai 16, 2025 0 Commentaires
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Dans cet article, vous allez découvrir une facette souvent méconnue de l’art : ce qui se passe à l’intérieur de soi pendant que l’on crée.
Peindre, ce n’est pas seulement composer, observer, choisir ses couleurs ou maîtriser ses gestes. C’est aussi, en parallèle, assister à un phénomène plus subtil, plus intime : le surgissement d’un flux de pensées, d’émotions, de souvenirs et d’idées qui nous traverse presque malgré nous.
1) Ce qui se passe en moi pendant que je peins
Je parle ici d’un mouvement intérieur que tous les artistes connaissent, consciemment ou non. Une sorte de discours intérieur qui se déroule en arrière-plan, tandis que les mains travaillent, que l’œil juge, que la toile se construit.
- Il arrive que ce soit un véritable bavardage mental : une liste de courses, une tâche oubliée, un souci personnel, un souvenir ancien… Parfois, au contraire, le silence s’installe, comme une forme de méditation profonde.
Pour ma part, j’ai observé que peindre me plonge dans un état de pleine présence où les pensées s’enchaînent librement. Certaines sont lumineuses, d’autres plus sombres.
- Il m’arrive de faire un véritable examen de conscience sans m’en rendre compte : je repasse mes journées, mes choix, mes erreurs, mes espoirs… Et pourtant, tout cela se fait sans effort, pendant que mes pinceaux poursuivent leur chemin sur la toile.
Ce phénomène est naturel, universel, et surtout : il n’est pas un obstacle. Au contraire, il fait partie intégrante du processus créatif.
J’ai voulu écrire cet article pour que chaque artiste sache qu’il n’est pas seul à vivre cette expérience intérieure. Que ce va-et-vient entre observation du monde et introspection silencieuse est non seulement normal, mais profondément humain.
Dans la suite de cet article, je vous partagerai quelques témoignages recueillis auprès d’autres artistes sur mon groupe de peinture . Vous verrez que, malgré la diversité des réponses, un même fil invisible relie toutes ces expériences : celui de la conscience qui s’ouvre, de l’esprit qui voyage, pendant la création d’une œuvre d’art.
- Ce que je décris ici n’est pas une bizarrerie personnelle, ni un effet secondaire de la solitude de l’atelier. C’est un phénomène partagé, vécu par des milliers d’artistes, qu’ils soient amateurs ou professionnels, débutants ou confirmés.
2) Un phénomène partagé par des milliers d’artistes
J’ai posé cette question simple autour de moi : « À quoi tu penses quand tu peins ? »
Et les réponses que j’ai reçues révèlent toute la richesse – et la variété – de ce flux intérieur , voici un aperçu :
« Quand je peins, mes pensées s’arrêtent, c’est comme une méditation. Ma concentration me révèle mes émotions au fur et à mesure que j’avance. Je sors de ma bulle seulement pour choisir mes couleurs et faire mes mélanges. Peindre pour moi, c’est magique et totalement délassant, un pur bonheur. »
Ce témoignage illustre bien cet état de présence pure, où le mental se met en pause et où seule la sensibilité reste éveillée. Il y a là une forme de dépouillement intérieur qui fait écho à la méditation, à la contemplation.
« Bonne question… Mais il me faut encore du temps pour répondre. »
Cette réponse, en apparence laconique, en dit long. Elle révèle que ce que nous vivons en peignant est parfois difficile à formuler. Peut-être parce que ce que nous pensons, ou ce que nous ressentons, ne prend pas toujours la forme de mots. Il s’agit d’un langage intérieur, plus flou, plus sensoriel, parfois même mystérieux.
« Je suis tout à fait dans ma peinture, dans l’action de vivre l’instant présent. »
Ici, on retrouve une notion centrale dans l’acte de peindre : celle de l’instant. Être là, totalement, dans l’action, dans la matière, dans le regard. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de pensées – mais qu’elles ne prennent pas le dessus. Elles traversent l’esprit comme des nuages dans le ciel, sans interrompre le geste, sans troubler le calme de l’acte créatif.
3) Une introspection silencieuse
Ce que j’observe, c’est que ce va-et-vient entre le monde extérieur et l’intériorité est à la fois inévitable et profondément fécond. Peindre, c’est observer un sujet… mais aussi s’observer soi-même.
C’est faire des choix plastiques… mais aussi rencontrer des souvenirs, des tensions, des questions que l’on croyait enfouies.
Et c’est peut-être pour ça que la peinture nous transforme.
4) Accueillir ce qui vient, sans jugement
À travers ce voyage intérieur qui accompagne l’acte de peindre, nous découvrons que la création n’est jamais uniquement tournée vers l’extérieur. Elle est aussi une porte ouverte vers soi.
- Ce que nous pensons, ressentons, revivons pendant que nous peignons ne devrait pas être vu comme une distraction, mais comme une composante essentielle de notre pratique.
Qu’il s’agisse d’un silence apaisant, d’un flot de pensées, d’une réminiscence ou d’un dialogue intérieur, tout cela fait partie du processus. Cela n’enlève rien à la qualité de notre travail, au contraire : cela l’enrichit d’une profondeur humaine, d’une sincérité qui finit toujours, d’une manière ou d’une autre, par transparaître sur la toile.
Alors, la prochaine fois que vous peindrez, je vous invite à observer – sans juger – ce qui traverse votre esprit. Peut-être que ce sera le vide. Peut-être une foule de pensées. Peut-être une émotion, un souvenir, une idée nouvelle. Peu importe.
Ce flux intérieur, qu’il soit calme ou agité, fait partie de vous. Il est le signe que, pendant que vous peignez, vous vivez.
Et maintenant …